A bords du "magestic"

A bord du « Magestic » Onisson profitait d’une pause pour prendre l’air sur le pont. Admirer l’étendus bleu qui s’étendait à perte de vue et se confondait à l’horizon avec le ciel. Une nouvelle fois, il partait vers une nouvelle île ou il espérait trouver un équipage à intégrer. Alors pour le moment, il payait sa traverser en travaillant pour le capitaine, aidant là ou les bras venaient à manquer.
D’ailleurs, un des deux lieutenants du navire s’approcha de lui et lui demanda de le rejoindre.

"Et toi. File dans la cale, on vient de s’apercevoir que des caisses sont mal attachées. Va donner un coup de main. Et que ça saute."

Onisson essaya de lui expliquer qu’il quittait juste le capitaine et qu’il était en train de se reposer mais le lieutenant insista.

"Pas mon problème. Le deal c’est qu’on te transporte et en échange tu bosses quand on te dit de bosser. C’est clair?"

Onisson ne répondit pas et se dirigea vers la cale en retenant de ne plus jamais travailler sur ce navire. Mais il ne fallait pas s’étonner de se retrouver exploiter. Et puis s’il avait refusé l’offre, un autre aurait prit sa place. Il n’était pas le seul à être sans le sou et en quête de nouveaux horizons. Et la première étape était de quitter North Blue et son climat. On lui avait certifié qu’au sud, le climat était plus doux et les tempêtes moins fréquentes. Arrivant dans la cale, on lui désigna un coin ou des caisses étaient empilées. Il s’approcha et vit que ce n’était pas une faute humaine qui était responsable du mauvais cordage. Mais plutôt les cordes elles mêmes qui étaient de mauvaises qualités. En soupirant, il commença à attacher les caisses avec les cordes qui restaient en réserves, bien que leur état n’étaient pas meilleur.

Tandis que Onisson était occupé à sa tache, un visiteur le scrutait dans l’ombre. Mais en voulant s’approcher celui-ci fit du bruit.

« Euh…. Y a quelqu’un ? Qui est là ? »
Et Onisson se remit à sa tache pensant que c’était sûrement des rats.

*Saletés de bestioles, ils facilitent pas mon boulot*.

Mais un raclement de gorge lui fit comprendre que cette bestiole était bien humaine.

« kof kof… Salut gamin ! » Dit alors un vieillard sortant de l’ombre. Il était petit et recourbé, les traits tirés par la fatigue avec de longues rides qui lui striaient le visage. Il n’avait que la peau sur les os, en gros c’était pas un sex symbol.

« Nan, n’ai pas peur. Je suis juste venu te prévenir. Sois sur tes gardes. Je suppose que toi aussi t’es venu sur ce bateau dans l’espoir de voir la belle South Blue, gratuitement, avec comme seul boulot de maintenir 2 ou 3 caisses en places… Attention….Moi aussi je le croyais, regarde où je suis aujourd’hui, ces mec m’ont gardé. J’ai passé 50 ans de ma vie à servir ce capitaine sans jamais voir South Blue. Sans jamais descendre de ce bateau. Pour l’instant afin d’endormir tes soupçons ils te laissent aller sur le pont mais regarde comment tu finiras » Dit il en montrant les chaînes accrochées à ses pieds…

Onisson pendant ce temps là restait sur ses gardes, se demandant si c’était un vieux fou ou si il disait vrai. Le vieillard repartit de plus belle.

« Fuit l’ami ! FUIT ! NE FINIT PAS COMME MOI, LA TORTURE A ASSEZ DUREE !!!! »

Le bruit intrigua le capitaine qui descendit alors dans la calle.

« Encore ce vieux fou qui dégenere. L'écoute pas. Ecarte toi petit.»

Le capitaine sortit alors son mousquet et tira une balle dans la tête du vieux. Une gerbe de sang alla se poser sur la tête de Onisson.

« Et toi, reprend le travail. ET DEPECHE TOI ! »

Onisson prit garde de ne faire aucun commentaire. Il continua donc son travail tandis que deux marins emportait le corps du vieil homme. Son histoire semblait un peu tiré par les cheveux. Enfermé pendant 50 ans ? Etait ce seulement possible ? En même temps, on ne l’avait pas averti du transport de prisonnier pour le compte de la marine. Plongé dans ses réflexions, il cassa la corde qu’il utilisait ce qui lui valut des remontrances de la part du responsable. Mais cela ne l’empêcha pas de réfléchir sur les dires du vieil homme et surtout sur son exécution très sommaire. Machinalement, il effleura l’endroit ou le sang l’avait éclaboussé. En tout cas, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Quand il eut enfin finit de rattacher les caisses, il quitta la cale pour retourner sur le pont, l’esprit encore marquer par ce qu’il venait de vivre. Ce n’était pas vraiment une bonne idée d’en parler au capitaine. Onisson eut l’intuition qu’il ne ferait que s’attirer des ennuis. Profitant qu’il était désoeuvrer, il commença à chercher ou se trouver les canots de sauvetages. Juste au cas ou …
Après vingt minutes de fouille, il comprit que les deux qu’il avait trouvé étaient véritablement les seuls à bords. Autrement dit, largement insuffisant. Puis, la nuit tombant, il prit la direction des dortoirs, n’étant pas de surveillance cette nuit. Bien qu’il n’ai pas besoin de dormir grâce au fruit Insomnia, il préférait aller tout de suite s’allonger dans son hamac avant qu’on lui assigne une tâche quelconque et parfaitement inutile.

Onisson garda le silence comme à son habitude. Il y avait d’autre personnes qui voyager pour rien comme lui, mais il n’avait aucun contact avec eux. Ce qui voulait dire qu’Onisson devrait se débrouiller seul. Il était confiant en ses aptitudes martiales, mais il lui faudrait fuir et il était dans l’incapacité de nager à cause du fruit. Il décida donc que ses chances seraient maximal arrivé dans un port. Il serait sûrement surveillé mais si jusque là il n’attirait pas les soupçons et qu’il agissait vers les 3 heures du matin, il était sûr qu’il aurait toutes ses chances.

Lors de la pause, quand il retourna sur le pont pour profiter de son déjeuner, il observa le comportement du capitaine. Il ne cessait de parler à voix basse avec ses lieutenants et apostropher des matelots du même statut qu’Onisson essayant de parler entre eux, prétextant un quelconque travail à faire pour les séparer, parfois avant qu’ils aient pu manger.

Onisson ne savait pas quand ils mouillerait enfin dans un port et ne pu donc qu’espérer que ce serait dans peut de temps. Le travail à bord commençait à l’épuiser. Beaucoup de matériel était vieux et usé. Le « magestic » n’était rien d’autre qu’une épave, ne naviguant que grâce aux réparations constantes d’Onisson et de ses co-détenus comme il s’était décidé à les appeler.

Plus la traversée avancait, et plus le climat sur le bateau devenait bizarre. Les camarades d’Onisson qui travaillaient gratuitement pour payer leur traversée disparaissaient les uns après les autres, sans que personnes ne sachent pourquoi. Bien entendu l’équipage n’en disait pas un mot.
Onisson se posait alors de plus en plus de question. Pourquoi ses collègues disparaissaient ? Pourquoi lui était maintenu en vie ? Et après avoir vu ce qu’avait fait le capitaine, il ne voulait pas aller lui parler.

Un jour, alors qu’une légère brise faisait avancer le navire, le capitaine invita Onisson à rentrer dans sa cabine.
« Bien, assit toi moussaillon. Je vais aller au vif du sujet. Voilà, on t’a menti, on n’a absolument pas comme but South blue. Nous sommes juste à la recherche de mousses forts dans les ports, et on les faits embarquer en leur faisant croire qu’ils voyageront gratuitement, pour voir ce qui valent. Tous tes amis qui ont disparus n’avaient pas le niveau de rester sur ce navire. Mais toi, t’as toutes tes chances. »

Il se rapprocha de Onisson et lui murmura a l’oreille « : En plus j’ai appris que tu avait mangé un fruit du démon. C’est très intéressant, on pourrait faire de grande chose tous les deux…maintenant à toi de voir. Soit tu finis comme tes potes, soit tu me suis. »

Puis il s’écarta et cria « Maintenant retourne à ton poste ESCLAVE hahahahhah !!!!!»

La première pensée d’Onisson suite à cette révélation était de coller son poing dans la figure du capitaine. La seconde fut de le maîtriser et de l’utiliser comme otage auprès de l’équipage et de les forcer à le conduire à terre. Comme il n’avait pas besoin de dormir, il pourrait tenir le choc. Mais il ne savait pas combien de temps prendrait la traverser. Et il n’était même pas sûr que l’équipage tienne à son capitaine. Enfin, sa troisième pensée fut de se demander comment le capitaine était au courent pour le fruit du démon. Savait il quel pouvoir il avait acquis ? Si c’était le cas, il perdrait un avantage précieux. Le seul dont il disposait en fait.
Il se résolut donc à conserver son plan d’origine. Risquer le tout pour le tout dés qu’ils accosteraient. Et ce, ou qu’ils soient.
En attendant, il fit mine d’accepter la proposition du capitaine. Avait il vraiment le choix ? Ils étaient en pleine mer et il avait face à lui tout un équipage. Reprenant le travaille, il se demanda ce qui était arrivé au vieil homme. Les deux journées suivantes furent parmi les pires de sa vie. On l’astreignait à travailler sans cesse, sans aucun mot a part des ordres et des insultes. Onisson faisait tout ceux qu’ils lui ordonnaient, évitant ainsi les coups de fouet que ses gardiens portaient à la taille. Mais il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir à ce rythme. Il ne pouvait dire si d’autres subissaient le même traitement. Le jour il rafistolait le bateau et la nuit, il faisait de son mieux pour laisser son corps récupérer et faire semblant de dormir.